Ne disposant pas d’une industrie de transformation, et encore moins d’un système de services développés et productif, l’activité économique dans la commune de YAOUNDÉ VII est soutenue par le secteur tertiaire notamment un système de services et de commerce avec une forte prédominance du secteur informel qui est caractérisé par les activités commerciales et les services. Les produits vendus sont : entre autres les produits première nécessité, la restauration, les transferts d’argent etc.
Le secteur primaire
Les activités économiques du secteur primaire sont celles relatives à l’exploitation des ressources naturelles et comprennent entre autres : l’agriculture, la chasse, la pêche, l’artisanat, l’élevage, l’exploitation des ressources forestières et des carrières principalement de pierres. La place de ce secteur de production dans le vécu des populations reste très importante dans la mesure où elle assure la survie d’une part non négligeable de la population de la CAY-VII.
l’agriculture urbaine et péri urbaine
Les cultures annuelles sont dominées par le maïs, et les cultures maraichères que sont le gombo, la tomate. Les cultures semi- pérennes étant dominées par les bananiers plantains. Il faut signaler toutefois que Yaoundé VII profite très faiblement de la présence de plusieurs Instituts de recherche (IRAD, IITA,) sur son territoire. Pour la partie rurale, elle est intermédiaire entre la forêt tropicale humide et la savane périe forestière. Dans la partie urbaine, la végétation naturelle est presque inexistante, les espaces non bâtis sont cultivés. En raison de la présence de l’IRAD et de la relative disponibilité des terres dans la partie rurale de la CAY-7, la Commune est devenue une zone de convergence des agriculteurs venant de divers recoins de la Capitale. Malheureusement les méthodes culturales traditionnelles qui consistent à défricher, bruler et labourer chaque année sans jachère sont très dégradantes et compromettent au jour le jour des propriétés physiques et chimiques de ces sols. Le tableau suivant ressort le rendement des principales spéculations pratiquées à Yaoundé VII
L’élevage
Exception faite de ces élevages, il n’en existe pratiquement pas d’autres formes dans l’arrondissement. Ainsi, la pisciculture, l’apiculture, les aulacodes et autres sont pratiquement absents. L’aviculture reste le type d’élevage le plus varié dans la mesure où on retrouve l’élevage des canards, des coquelets, des cailles, des « poulets du village », les pigeons, les pintades, les oies etc. Le tableau donne quelques données sur l’élevage pratiqué dans la CAY-VII
La pêche
Cette activité n’est que très faiblement pratiquée dans l’arrondissement. De toutes les façons, le potentiel hydrologique constitué de quelques drains comme l’Afémé, la Mefou, la Mintotomo et l’Abieurgue, la Fama et l’Anga’ha. Les populations qui s’adonnent à la pêche dans l’arrondissement est jeune dans son ensemble. Les prises sont vendues fraiches. Les outils utilisés sont notamment des hameçons et des filets à mailles fines, ou des femmes faisant usage des nasses et autre moyens habituels.
L’industrie animale
Elle est totalement inexistante dans l’arrondissement. En effet, l’enquête sur le terrain n’a permis d’identifier aucun corps de métier dédié à la transformation ou même à la conservation des produits issus de l’élevage ou de l’exploitation animale en général.
L’exploitation minière
La ressource minière la plus évidente de la Commune reste son fort potentiel les roches. Celles-ci peuvent être réduites en granulats utilisés pour les travaux publics et principalement les routes et autres, mais aussi la construction les maisons. Les jeunes gens, avec des pirogues vont quérir ce sable au milieu du fleuve pour en faire commerce. Ce qui constitue une source de revenus assez conséquents pour les exploitants.
L’exploitation forestière (coupe artisanale du bois)
Le potentiel en essences commercialisables est très limité dans l’arrondissement. Les essences de ces zones sont utilisées pour le bois de chauffe ou la production de lattes et de planches. Cette exploitation reste illégale et le bois est vendu dans des points de ventes disséminés dans la Commune, y pourvoir, quelques dizaines d’acteurs opérant dans l’informel de bois par an afin de fournir :
- Les menuiseries artisanales et semi-industrielles de l’arrondissement dédiées à la fabrication des meubles et autres produits de menuiserie ;
- Les bâtisseurs de maisons à qui ils fournissent le bois nécessaire pour leurs travaux ;
- Les ménages qui ont besoin de bois de chauffe et de charbon pour la cuisson.
La collecte des produits forestiers non ligneux (PFNL)
La forêt de Yaoundé VII abrite divers produits forestiers non ligneux (PFNL) tels que : le moabi (Baillonella toxisperma), Mangue sauvage Irvingia gabonensis), Cola sauvage, Strophantus, l’okok (Gnetum africanum), les plantes médicinales, le Raphia (Raphia sp), le Bitter kola (Garcinia cola), Ces produits sont destinés tant à la vente qu’à l’autoconsommation et utilisés par les populations locales dans la pharmacopée traditionnelle et l’alimentation. D’une manière générale, ces produits restent sous valorisés dans la zone malgré l’importance du potentiel existant et l’opportunité qu’ils présentent pour le développement local. La collecte de ces produits reste essentiellement une activité pratiquée par les jeunes et les femmes.
Les activités du secteur secondaire
Consacré à la transformation des matières premières issues du primaire, il regroupe un certain nombre d’activités comme l’industrie, le commerce, la transformation artisanale…etc.
L’agro-industrie artisanale
La transformation des produits n’étant pas une activité développée du fait de l’ignorance des techniques y a afférentes et de l’insuffisance des matériaux adéquats, elle est pratiquée par quelques paysans qui en font leur principale source de revenu. En effet, il s’agit de la transformation du manioc en bâton de manioc qui est un repas très prisé dans la localité ou en farine de manioc, en gari « tapioca », de la transformation des noix de palme en huile de palme à hauteur d’environ 100 litre d’huile de palme à l’hectare, du cacao en beurre de cacao qui a de très grande vertu thérapeutique. Toutefois il est à noter que l’’équipement de ces petites unités de transformation reste archaïque
L’artisanat
L’artisanat reste assez traditionnel dans la Commune. Les produits fabriqués restent classiques à savoir : les mortiers, les hottes, les nasses, les tam-tams, les lits en raphia etc. néanmoins, on observe quelques métiers d’artisanat qui sont exercés à titre économiques : la fabrication des produits dérivés de cacao, (beurre ou huile de cacao) la maçonnerie, la menuiserie, l’extraction du sable, la cueillette du vin de palme etc. Par sa diversité l’artisanat peut être un élément économique structurant. Les différents artisans sont spécialisés dans les domaines tels que :
- La vannerie qui la liane de rotin pour fabriquer des meubles et matériels d’ameublement, et autres babioles ;
- La teinturerie qui consiste à imprimer des motifs sur du tissus ;
- La sculpture qui utilise le bois pour lui donner formes artistiques ;
- La joaillerie pour la fabrication des bijoux et autres.
L’artisanat du bâtit dont les cases traditionnelles en sont une illustration est très peu représenté par rapport à l’artisanat d’art. Etant innovateur et créateur de richesse dans l’arrondissement, l’artisanat reste fortement encouragé par les pouvoirs publics et des ressources sont allouées aux acteurs dans la Commune pour le développement de l’activité.
Le commerce
Le commerce s’exerce dans les boutiques, les échoppes de vente de produits de première nécessité, des débits de boisson, les quincailleries, les boulangeries. Cette activité se fait dans les locaux plus ou moins bien aménagés, mais aussi de manière ambulante. Même si l’on retrouve dans tous les quartiers et villages des établissements marchands, mais l’essentiel du commerce à Yaoundé VII est concentré autour de 02 grands un centre commercial que sont le carrefour Nkolbisson, et le carrefour Oyomabang. Ces derniers sont en effet dotés chacun d’un marché où se vendent entre autres les produits de première nécessité. Les produits vendus sont du domaine de la restauration, à l’exception du jour de marché hebdomadaire ou débarque généralement un autre type de vendeurs ambulants, présentant des effets vestimentaires, et des produits de beauté porte à porte.
L’industrie
La CAY-VII n’abrite pas de zone industrielle, même on peut trouver une ou deux entreprises installées sur place. Cependant, du fait de son potentiel foncier de nombreuses industries peuvent s’y installer et engendrer une forte concentration à venir à Yaoundé VII qui offrira plus d’espaces aux entreprises.
Les métiers du bois
La menuiserie ou l’ébénisterie est une activité en plein essor dans l’arrondissement. En effet, des petites PME transforment le bois en meuble et en mobilier dans la Commune et plus particulièrement dans la partie urbaine.
La menuiserie métallique
Communément appelés « soudeurs », ces artisans se servent du fer et des chalumeaux pour construire des portails imposants, des fenêtres et des grilles en fer pour sécuriser les maisons et immeubles.
La production de l’eau potable et de l’électricité
Elle relève de la responsabilité de la Camerounaise des Eaux (CDE) pour ce qui est de l’eau et de l’entreprise ENEO pour ce qui concerne l’électricité. La couverture de la commune en ces deux services sociaux de base n’est pas encore totale. En effet, pour ce qui est de l’eau, le POS rapporte que l’approvisionnement de l’arrondissement reste très insuffisant non seulement à la vue de la longueur du réseau (28,2km) qui ne dessert forcément que quelques quartiers notamment : « Etetak, Oyom-Abang et Nkolbisson ». Pour se faire, les populations sont obligées de se débrouiller. En effet, toujours selon les données du POS, 40% des ménages ayant de l’eau courante sont approvisionnés par un tiers. Ce qui rend la denrée encore plus chère. Soit 2,5 fois que la CAMWATER. Le reste ce sont les puits et forages qui sont utilisés. Pareil pour ce qui est de l’énergie électrique. Il ressort de l’enquête POS que le réseau ENEO présent dans la Commune ne meure que 10 km, ce qui ne suffirait pas à alimenter la Commune entière. De plus, « la fourniture de ce service connaît de nombreux problèmes parmi lesquels : une capacité inadéquate des infrastructures, la fréquence des coupures intempestives…et une baisse fréquente de la tension »
Les activités du secteur tertiaire
Le service public
Le service public à Yaoundé VII propose quelques institutions publiques et privées dont la vocation est de fournir aux populations des services que l’Etat doit apporter aux populations pour la bonne marche de la nation. Les employés du service public ne pour la plupart sont des fonctionnaires et agents de l’Etat animant les différents des démembrements des services centraux des ministères ou services déconcentrés ou décentralisés de l’Etat, des écoles et formations sanitaires publiques logées au sein de la commune…etc. Ils sont soit mutés à Yaoundé VII ou même en sont originaires. Quoiqu’il en soit, pour la part qui n’est pas originaire de l’arrondissement, ils sont totalement consommateurs de maison de location, des produits vendus dans les marchés et grandes surfaces. Ils animent l’économie par la consommation.
Le secteur privé
Le secteur privé est représenté par les scieries, les boutiques, les bars, les restaurants, les garages, quelques échoppes, les calls boxers, les maisons d’accueil (auberges et hôtel) etc. Enfin l’on note l’existence de 05 stations-services qui permet l’approvisionnement des véhicules en carburant.
Les télécommunications
L’activité est animée par les acteurs de télécommunication comme MTN, Orange et CAMTEL et Nextel. Tous ces acteurs se contentent de s’assurer que l’arrondissement est couvert par leurs réseaux respectifs, les opérateurs individuels se chargeant alors de fournir les services à travers les calls box qui vendent du crédit de communication ou des transferts d’argent par Orange Money et MTN Mobile Money.
Le transport
Prépondérant dans le secteur tertiaire, le transport reste très important dans le développement de l’économie locale. En effet, il contribue à l’évacuation des produits commerciaux et à toutes les transactions possibles relatives à la mobilité des personnes et des biens. Cependant, l’on ne ne retrouve aucune infrastructure dédiée telles que les gares routières dans la Commune. Certes il existe des points de chargements spontanés comme à Nkolbisson, Dagobert, Carrefour MEEC, petit marché Oyom-Abang, mokolo et Carrefour Tsimi. Ce qui n’est pas sans provoquer des problèmes.
Les PME et entreprises
A ce titre, on trouve les boulangeries, les stations-services qui fournissent en produits pétroliers (carburants, pétrole lampant et gaz domestique). L’autre activité du tertiaire privé ce sont les petits métiers liés à la réparation et au dépannage des engins roulant motorisés : motos et voitures. La taille du personnel reste plus importante dans le cas des garages de réparation des engins roulants (véhicules à deux et quatre roues).
L’hôtellerie et la restauration.
La Commune d’arrondissement de Yaoundé VII ne compte pas moins de vingt (20) hôtels et une dizaine d’auberges, construites de part et d’autre de la commune. On peut citer quelques-uns tels que l’hôtel Mo’o Sa, Simpson etc. En ce qui concerne la restauration, l’on note aussi l’existence de quelques restaurants, mais beaucoup plus la prédominance des tournedos et des cafétérias. Il faut noter que ce secteur d’activités est encore en gestation car l’investissement ne s’effectuent que lentement et progressivement. Il faut noter par ailleurs que la question foncière est un véritable problème pour le développement de ce secteur sans oublier le relief qui est accidenté.
Le commerce
Il est animé par des acteurs agissant sur des espaces publics formels ou non, mais aussi sur les espaces privés formels. Les principaux équipements marchands de la Commune sont les marchés communaux de Nkolbisson et Oyom-Abang. Il existe aussi un marché périodique à Nkolkoumou. Dans ces différents espaces, les commerçants échangent des produits agricoles, les produits de premières nécessité (particulièrement dans les alimentations et grandes surfaces), les produits manufacturés de tout type et même des services.
L’activité de la finance
L’on enregistre dans la commune des établissements de micro finance telles que EXPRESS UNION, Vision Finance, Afriland First Bank et des points agréés d’ORANGE MONEY et de MTN MOBILE MONEY qui contribuent tous à effectuer des transactions financières dans la commune.
Le tourisme
La Commune d’Arrondissement de Yaoundé VII possède à ce jour aucun point d’attraction touristique. Même s’il faut admettre qu’il existe un potentiel exploitable. C’est le cas du Lac RAZEL, de la rivière Mefou, du mont Minloa ainsi que des forêts urbaines.
Atouts et potentialités et contraintes du milieu biophysique
De Par sa situation géographique, sa population et bien d’autres facteurs locaux, le milieu biophysique de de la Commune présente d’une part un certain nombre d’atouts et des potentialités qui peuvent contribuer à son essor socioéconomique s’ils sont mis à contribution, et d’autre part aussi, des contraintes qui, si elles ne sont pas maitrisées peuvent limiter ou ralentir son essor. Le tableau qui suit présente ces différents atouts, potentialités et contraintes au développement de la Commune.
A la lumière de ce tableau, il ressort que la Commune dispose d’atouts majeurs qui peuvent, s’ils sont bien exploités, aider à faire la différence. Toutefois, il existe de nombreuses contraintes toutes aussi importantes qui peuvent freiner le développement de la Commune. Aussi, une bonne prise en compte des mesures d’atténuation des effets néfastes des contraintes telles que les changements climatiques et les feux de brousse peuvent contribuer à placer la commune sur les rails du développement durable.
